Bonjour à toute la famille,
Bravo Alek, et merci de nous raconter tes superbes expériences et celles de ta petite famille….
Je ne m’ennuie pas non plus ces derniers mois : le KRI DEWARUCI, le voilier-école de la Marine Indonésienne, est en Europe et a fait 2 escales en France, pour ses familles françaises !!
Construit en 1953, c’est son dernier long voyage. Il prendra ensuite sa retraite et ne naviguera plus que dans les eaux Indonésiennes.
Entre l’équipage, les cadets et les officiers, il y a près de 200 personnes à bord… Ils sont beaux, souriants, gais, pleins de vie …
C’est un immense bonheur de revoir mes amis et « enfants » …
Un bref résumé de mon histoire : je suis la réincarnation de Francisco, jeune mousse protestant qui a fui les persécutions de Catherine de Médicis (Médicis = médecin). Il s’est réfugié en Amérique du Sud et a vécu parmi les peuples autochtones… Puis il est parti en Indonésie, où il mort d’épuisement.
Je suis aussi Normande, donc descendante de Vikings, habiles marins, et pirates à l’occasion.
Dans cette vie-ci, j’ai rencontré à Rouen le Kri Dewaruci, grâce auquel j’ai établi des contacts fraternels, amicaux et durables, avec un certain nombre d’Indonésiens, dont ceux que je considère comme mes enfants, et réciproquement…
Dewaruci est le Dieu de la Mer en Indonésie, l’équivalent de Poséidon ou Neptune en occident.
Les Indonésiens sont des marins habiles eux aussi, et descendants de pirates. Ils arborent d’ailleurs toujours un pavillon pirate, pour rappeler non pas les méfaits de ces hommes, mais leur courage et leur bravoure… J’ai reçu en cadeau en 2005 le drapeau pirate du voilier !... (même si Béatrice me dit d’éviter d’y faire référence
… j’aime ce drapeau…)
Avec ce 2ème cancer, je n’ai pas l’impression que je puisse retourner en Indonésie, je ne supporte plus du tout la chaleur … eh bien, c’est l’Indonésie qui est venue à moi cette année !…
Mais j’appréhendais tout de même de me déplacer, car je ne l’ai pas encore fait depuis mon opération …
Première escale en juillet au Havre :
Nous passons 5 jours très agréables à bord.
Même si l’équipage a un peu changé depuis 2003, tous ceux qui sont restés en Indonésie cette année, sont en liaison permanente avec nous.
Les Havrais qui découvrent le voilier et la culture indonésienne sont conquis !
Je fais la connaissance du nouveau Commandant, dont le visage attire mon œil d’artiste … j’ai envie de faire son portrait … pour cela, il se laisse photographier « sur toutes les coutures »…
Je rencontre un visiteur, Peter : il est Indonésien, il vit au Havre, et travaille pour une compagnie maritime … Il m’explique qu’il sera très occupé le lundi suivant : sa compagnie lance un nouveau navire amiral, l’un des plus gros porte conteneurs battant pavillon français, et qui sera exploité sur une ligne entre l’Europe et … l’Asie… La compagnie a commandé ainsi 8 portes conteneurs du même type, qu’elle baptisera chacun du nom d’un grand explorateur. …
Le premier est donc baptisé le 12 juillet : c’est le … Christophe Colomb !! (petit clin d’œil aux Colombiennes !!
)
En cherchant ensuite à me renseigner sur cette compagnie, je découvre qu’elle est la descendante de celle de mon père, officier de marine et dont le port d’attache était au Havre !
Le Commandant du Dewaruci aime se procurer un costume traditionnel de chacun des pays traversés. Il me demande pour un costume français … Nous n’avons que des costumes régionaux et je lui propose de lui chercher un costume Normand, que je lui donnerai à l’escale de Cherbourg en août …
Puis arrive le moment où le Dewaruci doit lever l’ancre, pour poursuivre son voyage en Mer du Nord. Je sais que je le reverrai à Cherbourg … Je repars du Havre avec mes « devoirs de vacances » :
- faire le portrait du Commandant,
- lui trouver un costume Normand,
- et apprendre quelques chansons indonésiennes (les Indonésiens aiment beaucoup chanter et font des compétitions de karaoke)…
Le portrait, vous pouvez le voir ici si vous en avez envie :
http://www.livegalerie.com/Dessin,Le__Commandant__,Catherine_FALIZE,97962.html
Le costume Normand : j’ai eu beaucoup de mal à le trouver. Tous les groupes folkloriques contactés ne vendent pas leurs costumes … j’ai fini par avoir une solution grâce à un magasin spécialisé dans les costumes de théâtre à Paris. J’y ai trouvé une casquette, des sabots et une blaude (une blouse de maquignon) de base, dont je décide de broder les poignets…
Restait à me procurer le foulard de cou (appelé chez nous mouchoir de cou). C’est facile : j’en avais un à la maison, provenant de mon village natal, Martainville. Le mouchoir des Connaissances Utiles, portant un bon nombre de recettes anciennes nécessaires à toute bonne ménagère …
Voilà un lien où l’histoire de cet accessoire est expliqué :
http://www.seinemaritime.net/fr/Tourisme/Agenda-Les-mouchoirs-de-cou-de-l-atelier-Buquet---l-histoire-de-France-sur-etoffe-979.htm
Et puis j’ai appris 3 chansons, dont ma préférée : « Sebelum Cahaya » (= Avant la lumière), de Letto : https://www.youtube.com/watch?v=r4D_wos_brk
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