Il y a quelques années (environ 4 ans), je pensais sans cesse à mon amoureux disparu tragiquement dans un accident de moto en 1983.
Je me suis sentie poussée à rechercher l'adresse de ses parents que j'avais sur un vieux carnet.
Je n'arrivais pas à faire le deuil de Jean-Marc.
Il me fallait des détails sur son décès (il me manquait des éléments) et qui je le savais, m'aideraient enfin à être plus sereine.
Je retrouve donc l'adresse et le N° de tél. Je me dis en moi-même que tout ceci est bien vieux (datant du début des années 80) et qu'il n'y a plus la famille BONY à cette adresse.
Mais je me dis qu'il faut que je tente cet appel.
Je fais le numéro et je sens comme si Jean-Marc m'encourageait. La sonnerie se prolonge dans le vide mais j'entends Jean-Marc (dans ma tête), qui me dit d'insister, que sa mère est dans le jardin.
Enfin une voix essoufflée me répond. Mme BONY me dit : Excusez-moi, j'étais au fond du jardin.
Je commence à me présenter et à lui expliquer pourquoi je l'appelle. Je sens intimement qu'elle est veuve. Je lui dis et elle me répond qu'effectivement, elle a perdu son mari quelques années auparavant.
Je me mets à pleurer à chaudes larmes en reparlant de Jean-Marc, de notre relation, de la façon dont il est mort. Je n'arrive pas à oublier et à l'oublier.
Nous parlons pendant une heure toutes les deux. Elle me donne des détails sur l'accident, et où il est enterré (le nom du cimetierre). Elle me dit qu'elle m'enverra une photo de Jean-Marc pour que cela me console. Mais elle me dit de vivre ma vie et de bien m'occuper de mes enfants. Elle me demande quelques détails sur eux.
Je me sens poussée à lui parler de mes voisins que j'aime beaucoup. Notamment ma voisine qui, étrange coincidence s'appelle BONY.
Je lui parle d'elle et lui dit qu'elle s'appelle Marthe.
Silence au téléphone.... puis la mère de Jean-Marc me répond :
Vous savez comment je m'appelle ? Je répond que non.
Elle me dit : Je m'appelle Marthe !
(Je signale ici que je ne connaissais pas le prénom de la mère de mon amoureux à l'époque où l'on se fréquentait).
C'est donc le parfait homonyme de ma voisine. La mère de mon amoureux décédé en est toute émue.
Nous raccrochons à regret le téléphone après avoir bien parlé de nos vies et de nos sentiments pour Jean-Marc.
Dans la soirée, ma voisine vient me voir pour m'apporter un gâteau. (coincidence, car elle vient rarement à la maison sans prévenir). Elle trouve que j'ai une drôle de tête. Je finis par lui raconter l'histoire.
Elle est ébahie ! Mais en fait, elle trouve que c'est formidable comme coincidence.
J'ajouterais que mes voisins et notamment ma chère voisine, donnent souvent des cadeaux à ma fille, des gâteaux, bonbons, tendres attentions. Ils lui fêtent son anniversaire, Noël. Ils se comportent presque en grands parents avec elle.
Quand ils partent en vacances, ils lui envoient de belles cartes postales.
Et bien sûr ils s'adorent (ma fille et eux).
Quelques mois après ma conversation avec la mère de Jean-Marc, je reçois une lettre d'elle, écrite d'une écriture tremblée (elle est très malade). Et dedans je trouve une photo de mon amour décédé, sur sa moto. (Pas celle que j'ai connue) mais un autre modèle plus ancien.
J'ajoute encore un détail significatif : Ma voisine me dit que son mari a de la famille proche à Lyon.
Or Jean-Marc était Lyonnais !
C'est le neveu de son mari qui habite encore la ville de Lyon. Encore une coincidence... Et il a un prénom composé aussi : Jean-.... BONY.
Quand je suis venue habiter la maison de la grand'mère décédée de mon mari, je n'aurais jamais pensé que je trouverais des voisins dont la femme est le parfait homonyme de la mère de Jean-Marc.
Je tenais à vous faire partager cette histoire qui me tient à coeur.