Bonjour Clotilde.
Tout d'abord merci pour ton témoignage.
Celui-ci renforce ce que je sais mais que j'ai du mal à m'avouer : à savoir que je pourrais être "bien" en Bretagne si seulement j'étais en paix avec moi-même.
Pour répondre à ta question, avant de m'installer en région parisienne j'ai passé ma jeunesse à Roanne, puis j'ai fait mes études à Lyon et à Dijon. De Roanne, je ne garde pas un souvenir impérissable : j'ai détesté cette ville et, d'aussi loin que je me souvienne, je n'avais qu'une envie, en partir. A cette époque, je rêvais déjà de Versailles, et une puissante mélancolie lorsque j'y songeais (bien que je n'y sois encore jamais allée).
A contrario, j'ai adoré Lyon, mais n'ai pas pu en profiter pleinement car mon statut d'étudiante ne me permettait que peu d'excentricités... De plus, j'étais dans le flou le plus total quant à mon avenir et professionnel, et sentimental.
Puis Dijon où je ne suis restée qu'une année, pour les études toujours. J'en garde le souvenir d'une très jolie et vieille ville. En fait, c'est surtout grace à mon passage à Dijon que j'ai pu réaliser mon rêve : venir travailler à Versailles. Je crois donc que cela joue beaucoup sur les souvenirs que j'ai gardés de cette ville.
Versailles... J'en rêvais depuis toute petite !!!
J'y suis allée, j'y ai travaillé et j'en suis repartie... un peu amère. Alors que je me sentais vraiment chez moi dans cette ville, que j'avais réussi à trouver un travail au Château (mon rêve le plus fou), que je pouvais me ballader à loisir dans les allées du Parc (hors des flots de touristes), j'ai été déçue par les mentalités règnant dans ce même château. Difficile d'y faire vraiment son trou si l'on ne sort pas de "Grandes écoles" parisiennes (Ecole du Louvre, INP,...) ou si l'on ne connaît pas les bonnes personnes....
Les intrigues d'alcôves y ont toujours cours malheureusement... et j'en ai été très déçue.
Bref, mon contrat au château s'est terminé, j'ai trouvé du travail sur Paris, ai rencontré quelqu'un, déménagé à Saint-Germain-en-Laye (que je n'ai pas aimée car trop néo-bourgeoise "bling-bling"), puis à Brest.
Brest, où j'ai trouvé du travail précaire, et où je me sens mal.
En fait, en essayant d'analyser la situation, je crois que je suis "perdue" dès lors que mon lieu d'habitation ne présente pas de "vieilles pierres", sur lesquelles ma mélancolie pourrait s'appuyer. Mais une petite voix au fond de moi me dit également que peu importe l'aspect du lieu où l'on réside, le plus important étant d'être bien à l'intérieur de soi.
Voilà pour mes réflexions du jour
A bientôt